Troubles du mouvement

La maladie de Parkinson (et les maladies apparentées) est une affection neurodégénérative chronique qui touche principalement la substance noire, à la base du cerveau. C’est dans cette zone où les cellules nerveuses produisent  et libèrent la dopamine, neurotransmetteur indispensable au contrôle des mouvements.

La maladie de Parkinson est la deuxième maladie neurodégénérative la plus fréquente en France, après la maladie d'Alzheimer. Le début de la maladie est insidieux et généralement asymptomatique. Lors de l’apparition des premiers signes moteurs, 50 à 70 % des neurones à dopamine sont déjà détruits.

La maladie de Parkinson se traduit essentiellement par une triade de troubles du mouvement :

  • lenteur (akynésie ou brakynésie) ;
  • rigidité (hypertonie ou raideur musculaire associée à des douleurs), difficultés à marcher (petits pas, posture antéfléchie…) ;
  • tremblements (souvent au repos).

C’est une cause majeure de handicap chez le sujet âgé. Elle se manifeste également par des symptômes non moteurs : troubles du sommeil, de l’odorat, de l’équilibre, troubles cognitifs, troubles urinaires, douleurs, constipation, dépression...

La maladie apparait souvent au-delà de 60 ans. Il existe des formes génétiques rares qui se manifestent avant l’âge de 40 ans. La dégénérescence des neurones dopaminergiques serait favorisée par des facteurs génétiques et environnementaux mais les causes ne sont pas encore totalement établies. Différentes pistes sont à l’étude.

Quels traitements ?

La maladie de Parkinson évolue lentement et actuellement les traitements n’en permettent pas la guérison. L’objectif est d’améliorer les symptômes en administrant des médicaments qui ressemblent à la dopamine ou qui bloquent sa dégradation. La rééducation fonctionnelle (kinésithérapie, orthophonie, ergothérapie) fait également partie intégrante du traitement avec l’évolution de la maladie.

Le traitement chirurgical par neurostimulation est né à Grenoble il y a  plus de 20 ans sous l’égide des professeurs Alim-Louis Benabid, neurochirurgien, et Pierre Pollak, neurologue. Il consiste à stimuler à haute fréquence les zones du cerveau atteintes par la dégénérescence, les noyaux subthalamiques, grâce à l’implantation de deux électrodes reliées à un stimulateur. Cette simulation permet d’améliorer sensiblement les signes cliniques. 

Dernière mise à jour le 17/11/2016
FHU NeuroPsyNov et maladie de Parkinson

NeuroPsyNov vise à perfectionner la prise en charge par stimulation cérébrale profonde en développant de nouvelles explorations.